14 avril 2023
À l’occasion de la 47ème édition du Printemps de Bourges, qui débute ce mardi 18 avril, nous avons eu l’occasion d’échanger avec Jean-Michel Dupas, programmateur du festival depuis 17 ans et directeur artistique depuis 7 ans.
- Comment se renouveller au bout de 17 ans dans sa programmation ?
C’est facile de se renouveler quand 70% de notre programmation est juste sur l’émergence, l’idée est de présenter de nouveau projet à chaque fois. Il y a des créations qui sont des concerts qui auront lieu une seule fois : totalement éphémères et uniques. Tout ça permet de ne pas trop se reposer sur ses lauriers et puis de se renouveler continuellement.
- Quel est votre secret pour repérer ces jeunes talents ?
On se déplace, on va voir pas mal de festival en France ou en Europe, on va voir pas mal de concerts. Des producteurs qui découvrent aussi des jeunes artistes, qui nous envoient leurs coups de cœur, leurs découvertes. On réunit tout ça pour en faire une programmation.
-Vous avez un coup de cœur comment ça marche lorsque vous le voulez sur le printemps pour l’édition d’après ?
Il y a plusieurs cas de figures : les têtes d’affiches où l’on s’y prend un peu plus tôt et où les négociations sont plutôt portées sur le financier. Puis il y a les artistes coups de cœur sur lesquels on va croire, où l’on se dit qu’ils vont pouvoir exploser au cours des semaines ou des mois après, je prends l’exemple d’un Pierre de Maere ! Quand on l’a signé en septembre il était quasiment inconnu et puis il a explosé entre les deux, c'est une bonne pioche. Le Printemps de Bourges reste assez attractif pour les artistes, c’est tout de même une superbe vitrine à la fois sur le plan professionnel que sur le plan médiatique.
- Etes-vous fier de cette programmation 2023 ?
C’est toujours difficile, une fois qu’elle est sortie elle ne nous appartient plus ! Mais on est toujours fiers de ce que l'on a programmé parce que ce sont des artistes que l’on a défendu. On est plutôt curieux de voir ce que le public va en penser, quelles sont les soirées qui vont marcher et celles qui vont moins bien marcher, on observe un peu ça d’extérieur et puis on essaye de prendre de l’expérience pour l’année d’après puisqu’on en prend toujours.
- Trois mots pour définir cette 47 ème édition ?
Je dirais émergence, découverte et création.
- Question plus personnelle, avez-vous un coup de cœur cette année ?
Je citerais Zaho de Sagazan qui va jouera le jeudi 20 avril et Zed Yun Pavarotti : ce sont deux anciens iNOUïS du printemps de Bourges que l’on a découvert très jeunes, je dirais aussi la carte blanche de Thomas de Pourquery qui va investir le palais Jacques Cœur avec plein de surprises musicales - puis trois créations qui s’appellent la Trilogie 72 où l’on rend hommage à trois albums cultes sortis il y a 50 ans : Ziggy Stardust de David Bowie, le Transformer de Lou Reed et le Harvest de Neil Young.
- Vous travaillez déjà sur la prochaine édition du Printemps de Bourges ?
On a déjà commencé à poser quelques options, les tournées se vendent de plus en plus tôt ... même si rien n’est confirmé on a déjà 3-4 artistes optionnés ! Et je n'en dirai pas plus !
